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Palimpseste, tentative de maîtrise. Filigrane, contexte, hasard.

L'espoir et la perte.

Le temps, la surprise.

Palimpseste : le terme désigne, à l’origine, les manuscrits que les moines grattaient, à la ponce, pour pouvoir y réécrire. Le temps passant, les anciennes inscriptions réapparaissaient, se superposant aux suivantes.

Magnifiques et mystérieux palimpsestes. C’est exactement ce que nous sommes. Des palimpsestes. Pas de brouillon possible, il faut vivre avec les traces du passé. C’est pour cela que les palimpsestes sont somptueux. Un agglomérat de vérités, un infini possible. "L'oubli n'est autre chose qu'un palimpseste. Qu'un accident survienne, et tous les effacements revivent dans les interlignes de la mémoire étonnée" (Hugo,Homme qui rit,t.2, 1869, p.163). La première couche est celle qui tient le mieux. On détruirait la toile à vouloir l’effacer. Elle est le début de l’histoire. Exactement comme nous. Le papier, comme la toile, est une peau. Neuve et lisse, sa beauté est fade. C’est dans le chaos et la lutte, dans la réparation des cicatrices, qu’elle advient. Alors elle est, vraiment. Vivante.

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